Presse/Afrique de l’Ouest : l’An 1 de Diomaye, violences au Sahel

Agence de Presse Africaine  – La presse ouest-africaine consultée lundi à APA se fait l’écho principalement des réformes économiques et sociales controversées des nouveaux dirigeants sénégalais, les violences djihadistes au Niger, les tensions politiques au Burkina Faso et les évolutions diplomatiques au Togo.

Au Sénégal, L’Observateur revient sur le premier anniversaire du duo Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko au pouvoir, sous le titre « Le chant de mars ». En effet, cela fait un an que leur parti, Pastef, a remporté l’élection présidentielle du 24 mars 2024. Le journal s’attarde sur les « grands désaccords dans la symphonie du changement » du système de gouvernance du pays depuis son indépendance en 1960, en abordant les secteurs économiques, politiques et des libertés. Les nouvelles autorités ont promis de faire du Sénégal un pays souverain, juste et prospère.

Élu il y a un an jour pour jour, avec le soutien de son Premier ministre Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye « poursuit son opération de déconstruction du système Sall », indique Le Quotidien. Jusqu’à présent, le régime semble concentrer ses efforts sur la reddition des comptes, l’« assainissement » des finances publiques, les attributions foncières et les audits, tandis que les urgences sociales restent palpables. Cependant, Hamidou Anne, analyste politique et critique du régime, qualifie les 365 premiers jours du mandat Diomaye-Sonko de « nuances de vide ».

EnQuête pointe également les « progrès insuffisants » du président Faye durant sa première année de mandat, notant une diplomatie de « rupture », des difficultés économiques liées à l’audit des finances publiques, ainsi que des préoccupations sur le coût de la vie, la situation du sport et le désenchantement des paysans du bassin arachidier.

Dans la région, Le Monde Afrique rapporte qu’au Niger, au moins 44 civils ont été tués lors d’une attaque djihadiste dans le sud-ouest du pays. Les assaillants, affiliés à l’État islamique dans le grand Sahara, ont ciblé les fidèles d’une mosquée pendant la prière du vendredi dans le village de Fambita, situé dans la zone des « trois frontières », un territoire devenu un repaire pour les djihadistes. L’attaque a été condamnée par l’Arabie Saoudite, selon l’Agence nigérienne de presse, qui a exprimé son rejet absolu du ciblage des lieux de culte et des violences terroristes.

Au Burkina Faso, Jeune Afrique rapporte que quatre membres supplémentaires du mouvement politique Sens ont été enlevés. Ils ont été emmenés vers une destination inconnue le 22 mars, tout comme le journaliste Idrissa Barry quelques jours auparavant. Ces militants avaient récemment dénoncé les massacres de civils peuls à Solenzo, attribués à l’armée burkinabè et à ses supplétifs.

En parallèle, Le Monde Afrique évoque la situation au Togo, qui est récemment passé d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Le pays multiplie les signaux d’une coopération accrue avec les juntes de l’Alliance des États du Sahel. Le ministre togolais des affaires étrangères a annoncé que le Togo envisage de rejoindre l’Alliance, une décision stratégique qui pourrait renforcer les relations régionales avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Enfin, Republic of Togo indique que l’équipe nationale de football est attendue à Dakar pour un match décisif contre le Sénégal, mardi, dans le cadre de la sixième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Les Éperviers ont quitté Lomé dimanche en direction de la capitale sénégalaise, où ils affronteront les Lions, qui occupent la troisième place du groupe B malgré leur statut de favori.

Source : Agence de Presse Africaine (APA)

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