
Agence de Presse Africaine – La presse ouest-africaine consultée vendredi à APA font état de débats intenses au Burkina Faso et au Sénégal, entre guerre contre les djihadistes dans le premier pays et réformes politiques controversées, notamment sur la loi d’amnistie, dans le second.
Le capitaine Ibrahim Traoré affirme, sur Maliweb, que le Burkina Faso mène une « guerre d’indépendance » malgré les agissements des djihadistes qui sévissent dans ce pays sahélien depuis une décennie. Selon le chef de la junte militaire, cette guerre, loin d’être une simple lutte contre le terrorisme, est imposée par une logique impérialiste.
Le Monde Afrique remarque que les bataillons d’intervention rapide (BIR), créés après son coup d’État de 2022, sont en première ligne contre les djihadistes, mais font face à des accusations d’exactions contre des civils, notamment contre la communauté peule.
Au Sénégal, Jeune Afrique soulève la question des réformes entreprises par Alioune Sall, ministre de la Communication, qui ont suscité des critiques concernant la liberté de la presse. Depuis sa nomination, ce cadre du Pastef, la formation présidentielle, a entrepris des réformes au niveau du secteur de la presse qui ne sont pas vraiment du goût de tout le monde, estime le magazine.
Le Premier ministre Ousmane Sonko va lancer aujourd’hui un programme de coopératives productives solidaires (CPS), avec Koumpetoum, à l’est du pays, comme « terroir d’essai », d’après Le Soleil. Le ministre de la Microfinance, Alioune Dione, estime que ces CPS constituent un élément clé pour l’économie solidaire au Sénégal.
Par ailleurs, Sud Quotidien indique que le Sénégal met en place un pôle minier régional, un projet de 509 milliards de FCFA visant à relever les défis de l’exploitation minière, avec la création de 6000 emplois directs et indirects.
Dans le domaine politique, alors que la majorité parlementaire sénégalaise s’apprête à examiner la proposition de loi d’interprétation sur l’amnistie concernant les événements tragiques entre 2021 et 2024, Walf Quotidien souligne les critiques de l’opposition, en particulier du Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR), dirigé par des figures comme l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall. Ces derniers dénoncent la politique de « l’État-Sonko », évoquant le Premier ministre et président du parti Pastef.
Toutefois, les députés de ce groupe ont clarifié que leur proposition de loi d’interprétation sur la loi d’amnistie n’est pas conçue spécifiquement pour protéger Pastef, mais pour garantir que les violations graves des droits humains soient couvertes. Amadou Ba, auteur de cette proposition, a rappelé que l’amnistie, dans sa version actuelle, couvre les crimes de sang et de torture, ce qui, selon lui, est inconcevable pour un Etat de droit comme le Sénégal.
Source : Agence de Presse Africaine (APA)
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