Près de 70 000 Afrikaners songeraient à l’exil aux États-Unis

Courrier international – La perspective, esquissée par Donald Trump, d’accorder le statut de réfugiés aux Afrikaners “persécutés” en Afrique du Sud semble susciter un certain enthousiasme. Des dizaines de milliers d’entre eux se seraient renseignés sur les modalités de la procédure. Mais la presse locale remarque que celle-ci est encore peu claire et que l’immense majorité des Sud-Africains blancs ne songe nullement à l’exil.

Le 7 février, le président des États-Unis, Donald Trump, avait créé la stupeur en signant un décret qui offrait le statut de réfugiés aux Afrikaners. Selon son administration, ces Sud-Africains blancs descendant des premiers colons néerlandais, français et allemands seraient victimes de “discrimination raciale injuste” – notamment depuis la récente promulgation d’une loi autorisant les expropriations sans compensation.

Si cette annonce avait été accueillie avec circonspection en Afrique du Sud, elle semble désormais susciter un certain intérêt. Les demandes de renseignements sur les modalités de candidatures au statut de réfugié aux États-Unis ont explosé, note le quotidien de Johannesburg Business Day.

Invité sur le plateau de la chaîne sud-africaine Newsroom Afrika mardi 18 mars, le président de la chambre de commerce sud-africaine aux États-Unis (Saccusa), Neil Diamond, a affirmé qu’exactement 67 042 personnes s’étaient inscrites sur une plateforme en ligne pour avoir accès aux derniers renseignements sur la procédure à suivre.

Cette organisation, représentant les intérêts des hommes d’affaires sud-africains résidant de l’autre côté de l’Atlantique, n’est pas une agence gouvernementale et n’a aucune prérogative en matière d’immigration, mais elle a tenu ces derniers jours un rôle de premier plan pour informer le public concernant la perspective esquissée par Trump.

“Dès la signature du décret […], nous l’avons envoyé à certaines connaissances en Afrique du Sud, et la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. Le samedi 8 février au réveil, j’avais 7 500 e-mails dans ma boîte de courrier électronique et plus de 2 500 SMS […] ; notre serveur de messagerie était complètement saturé.”

“Nous ne pouvions pas traiter une telle quantité de demandes, c’était totalement inattendu.”

Neil Diamond concède que la Saccusa ne dispose que de peu d’informations concernant le profil des personnes inscrites. Impossible de savoir s’il s’agit effectivement de fermiers blancs. Tout au plus peut-il dire que la majorité d’entre elles avaient des noms à consonance britannique, étaient âgées de 25 à 45 ans et avaient deux ou trois “personnes à charge”. “Je pense que peu de personnes mesurent ce que cela signifie vraiment d’être un réfugié”, a-t-il glissé à l’intervieweur de Newsroom Afrika.

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Source : Courrier international (France)

 

 

 

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