
Les manifestants cette semaine devant le tribunal de Nouakchott pour demander des peines lourdes aux trois jeunes violeurs de l’étudiante Lala Moulaye Zeine, n’en reviennent pas en apprenant que les accusés viennent d’écoper seulement 12 années de prison ferme.
Ce verdict considéré clément par les observateurs est encore une fois révélateur d’une justice, le troisième pouvoir sous contrôle des tribus coexistant avec le deuxième pouvoir c’est à dire un parlement sous le même contrôle et muselé par des islamistes l’empêchant d’adopter une loi qui incrimine le viol des femmes et des filles. Ces nationalistes arabes réclament la conformité avec la loi islamique ou la Charia. C’est la peine minimale de 12 ans de prison ferme contre les trois jeunes violeurs, qui est pointée du doigt.
Cette condamnation ne dissuade pas les accusés à fortiori réparer les souffrances des victimes. La situation des femmes en Mauritanie est préoccupante notamment en ce qui concerne les violences sexuelles. L’absence de lois spécifiques encouragent les viols collectifs devenus récurrents dans plusieurs localités du pays et en particulier à Nouakchott qui compte plus d’un tiers de la population mauritanienne. Les victimes de viols sont parfois même condamnées pour relations sexuelles hors mariage.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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