
le putsch d’août 2023 contre la dynastie Bongo, a officialisé lundi sa candidature à l’élection présidentielle du 12 avril en promettant de poursuivre les efforts du régime militaire de transition pour « rebâtir le pays ». « Ma vision est celle d’un Gabon qui renaît de ses cendres… Cette vision n’est pas un rêve et si c’est un rêve pour vous, nous allons le réaliser », a dit l’ancien chef de la garde présidentielle dans un bref discours prononcé devant une foule enthousiaste et sous une pluie battante, à Libreville.
– Le général Brice Oligui Nguema, homme fort du Gabon depuis« Je suis un bâtisseur et j’ai besoin de votre courage, de votre force pour bâtir ce pays (…). L’Esprit saint m’a parlé, voilà pourquoi je me trouve devant vous », a ajouté celui qui a multiplié les gestes symboliques ces derniers jours, dont un grand rassemblement militaire samedi et une célébration religieuse dimanche.
Ce militaire, qui a fêté ses 50 ans ce lundi, avait promis de rendre le pouvoir aux civils au terme de la transition ouverte il y a dix-huit mois avec le « coup de la libération ». Cependant, le nouveau code électoral, voté en janvier par un Parlement de transition, autorise désormais les militaires à se présenter.
Pour déposer sa candidature, le général Oligui devra auparavant « effectuer une mise à disposition » temporaire, précise la page Facebook « Infos CTRI officiel » en démentant des rumeurs annonçant samedi sa démission des forces armées. « S’il est élu, il devra faire une mise à disposition définitive » et ne portera plus l’uniforme ; « s’il n’est pas élu, il retournera dans les casernes, comme tout militaire en fonction », selon la même source. « Il totalise vingt-huit ans de carrière militaire » et « sept ans de mandat ne changeront pas sa manière de penser et d’agir : il restera pragmatique et fidèle à ses valeurs », précise le message.
Une colombe sur l’épaule
Une vingtaine de prétendants ont déjà retiré leur dossier de candidature, selon les médias locaux. La procédure d’inscription prévue jusqu’au 8 mars inclut un test linguistique, un contrôle médical et une déclaration de biens.
Samedi, le président de la transition avait réuni les corps armés pour les remercier de leur « discipline » et de leur « obéissance », après un tour triomphal du Stade d’Angondjé, à Libreville, sous une pluie battante, drapeau gabonais à bout de bras. « J’ai entendu vos appels, je vous ai écoutés et, croyez-moi, je vous ai compris », avait-il lancé sous les vivats dans une référence implicite à une phrase célèbre du général De Gaulle.
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