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Courrier international – L’entrée de marchandises et d’approvisionnements dans la bande de Gaza est suspendue jusqu’à nouvel ordre. Ce dimanche 2 mars, le gouvernement israélien a pris cette décision “en totale coordination avec l’administration Trump”, selon The Jerusalem Post, en réaction au refus du Hamas d’accepter une proposition américaine d’étendre la trêve jusqu’à la mi-avril, après la période du Ramadan, puis celle de la Pâque juive.
“Si le Hamas persiste dans son refus, il y aura d’autres conséquences”, prévient un communiqué du bureau de Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien, cité par le média britannique BBC.
“Cette annonce est un moyen de faire pression sur le Hamas pour qu’il se soumette”, estime la journaliste d’Al-Jazeera Nour Odeh, sur le site de la chaîne qatarie. L’organisation islamiste palestinienne dénonce “un chantage mesquin, un crime de guerre et une violation flagrante de l’accord” de trêve, rapporte la presse internationale. Dans la foulée, Al-Jazeera a signalé sur son fil d’actualité en continu que des attaques israéliennes dans l’enclave palestinienne, ce dimanche 2 mars au matin, avait causé la mort de quatre Palestiniens et fait cinq blessés.
“La situation est au bord du chaos”
“La première phase du cessez-le-feu à Gaza, en vertu de laquelle des dizaines d’otages israéliens et des centaines de prisonniers et détenus palestiniens ont été libérés depuis la mi-janvier, expirait ce dimanche”, contextualise la chaîne de télévision américaine CNN.
Israël souhaite que cette première phase “se poursuive”, tandis que le Hamas réclame que s’enclenche “la seconde phase”, et qu’elle comprenne “des négociations pour un cessez-le-feu permanent, un retrait complet des troupes israéliennes de Gaza, la reconstruction de l’enclave, ‘puis la libération des prisonniers dans le cadre d’un accord convenu’”, détaille CNN, en reprenant les termes d’un responsable du mouvement, Mahmoud Mardawi.
Le Hamas “avait précédemment déclaré qu’il n’accepterait aucune prolongation de la première phase sans garanties des médiateurs américains, qataris et égyptiens que la phase deux ait lieu tôt ou tard”, rappelle la BBC.
Avec l’arrêt des livraisons humanitaires, “les Palestiniens n’auront certainement plus de nourriture. […] La situation est au bord du chaos”, s’alarme, depuis le sud de la bande de Gaza, la correspondante d’Al-Jazeera Hind Khoudary.
Source : Courrier international (France)
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