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Courrier international – Les participants vêtus de noir, en pleurs, rassemblés dans le grand stade de la Cité sportive, au sud de la capitale, ont renouvelé leur allégeance au mouvement libanais pro-iranien, affaibli par la récente guerre avec l’armée israélienne.
Un camion portant les cercueils de Hassan Nasrallah et de Hachem Safieddine a fait le tour du stade au milieu de la foule.
« Nasrallah, nous restons fidèles à la promesse », répétaient les participants, poing levé, jetant des fleurs sur les cercueils et brandissant les drapeaux jaunes du Hezbollah.
Hassan Nasrallah « reste vivant en nous », a déclaré Naïm Qassem, lors d’un discours télévisé retransmis en direct sur des écrans géants.
« Nous continuerons sur cette voie », a-t-il ajouté alors que des avions israéliens survolaient en rase-mottes le stade et menaient des frappes sur le sud et l’est du pays.
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé que ces survols constituaient un « message clair » à « quiconque menace de détruire Israël ».
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© AFP Le cercueil de l’ancien chef du Hezbollah Hassan Nasrallah est transporté au milieu de la foule, lors de ses funérailles le 23 février 2025 à la Cité sportive dans le sud de Beyrouth |
« La résistance » contre Israël « n’est pas finie », a cependant martelé Naïm Qassem. Il a prévenu que son parti n’accepterait pas que les Etats-Unis « contrôlent le Liban », où un nouveau président et un nouveau gouvernement sont soutenus par Washington.
« Le Liban et Gaza »
Nasrallah, qui a dirigé le Hezbollah pendant 32 ans, a été tué le 27 septembre dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale, bastion du mouvement armé chiite.
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© AFP Une foule de partisans du Hezbollah assiste aux funérailles de Hassan Nasrallah dans la Cité sportive de Beyrouth, le 23 février 2025 |
Son successeur désigné, Hachem Safieddine, a connu le même sort début octobre.
Le Hezbollah a attendu le retrait presque complet de l’armée israélienne du sud du Liban, le 18 février, pour organiser son premier rassemblement populaire depuis la fin de la guerre, dont il est sorti décapité et affaibli.
Les gradins et la pelouse de la Cité sportive, qui peuvent accueillir 78.000 personnes, étaient noirs de monde, selon les journalistes de l’AFP sur place.
Dans les rues avoisinantes, où 35.000 sièges étaient prévus pour les hommes et 25.000 pour les femmes, les partisans du Hezbollah étaient également massés face à des écrans géants.
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© AFP Le mausolée où doit être enterré le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah à Beyrouth, le 22 février 2025 au Liban |
Nasrallah « était le seul à avoir défendu le Liban et Gaza », a affirmé Hanane, une nutritionniste de 33 ans venue de la Békaa, dans l’est, malgré le froid mordant.
Le Hezbollah avait ouvert les hostilités en octobre 2023 depuis le sud du Liban pour soutenir son allié palestinien, le Hamas, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza.
Beyrouth (Liban) (AFP)
Source : Courrier international (France)
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