RDC : des rappeurs se mobilisent en France contre la guerre dans l’est du Congo

Mokobé, Youssoupha, Gims… Ces artistes ont exprimé, ces dernières semaines, leur solidarité avec les victimes de la guerre dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Le Monde  – « Des millions d’morts, au Nord-Kivu, personne n’en parle/Il s’passe des dingueries au pays de mes rents-pa/On pense à vous, je sais qu’un jour on s’y rendra/J’ai rêvé d’un monde meilleur, sans Kagame, sans M23 ». Six poids lourds du rap français et belge se sont réunis dans le morceau Free Congo sortie, jeudi 20 février à minuit, pour soutenir les victimes de la guerre qui déchire l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Très suivis sur les réseaux sociaux (11,7 millions d’abonnés cumulés sur Instagram) et tous issue de la diaspora congolaise installée en Europe, Gradur, Ninho, Damso, Josman, Youssoupha et Kalash Criminel, dénoncent dans leur nouveau titre l’indifférence de la communauté internationale face à l’offensive des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda voisin, dirigé par le président Paul Kagame.

Lors de la 40ᵉ cérémonie des Victoires de la musique, au cours de laquelle il a été couronné meilleur artiste masculin, vendredi 14 février, le rappeur Gims, figure de la musique francophone avec des tubes comme Sapés comme jamais ou Bella, avait déjà attiré l’attention sur la situation « terrible » dans l’Est congolais et particulièrement à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. Le même jour, les combattants du M23 entraient dans Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu, malgré les appels à un cessez-le-feu lancés par l’Union africaine.

« Le problème congolais nous concerne tous »

Plusieurs artistes étaient également présents, samedi 1er février, à Paris, à une marche aux côtés de 1 800 manifestants, selon les chiffres de la préfecture de police parisienne. Au milieu des pancartes, on pouvait notamment lire « Stop à la guerre » ou encore « Nos richesses, notre droit ». « Ce n’est pas ma première marche pour le Congo. Je suis venu en tant qu’être humain, panafricain, avait expliqué au Monde le rappeur Mokobé, membre fondateur du groupe 113. Face aux injustices, j’essaie de répondre présent. Le problème congolais nous concerne tous. »

Proche de la star de la rumba congolaise Fally Ipupa, cet artiste franco-malien déplorait « une faible couverture médiatique », rappelant que « le Congo n’a jamais connu la paix depuis 1996. Nous sommes des leaders d’opinion, on se doit de mobiliser les citoyens. Samedi [1er février], on aurait dû être 200 000, mais il y a quand même des progrès. Il y a vingt ans, les marches pour le Congo ne réunissaient pas plus de 30 personnes ».

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Source : Le Monde

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