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Saharamedias – À l’entrée du Centre d’état civil, au centre de Nouakchott, des Mauritaniens se sont rassemblés, dossiers en main, dans l’espoir de figurer dans la loterie du Hadj cette année, discutant de la récente décision du gouvernement de réduire le coût du pèlerinage.
Ces dernières années, le coût du Hadj a grimpé en flèche, devenant un lourd fardeau pour de nombreux Mauritaniens, dont Mohamed Lemine, qui a dû reporter le pèlerinage en raison de son coût élevé et n’a eu d’autre choix que d’économiser année après année, dans l’espoir de pouvoir un jour accomplir le cinquième pilier de l’islam.
Mohammed Lemine explique, un candidat au pèlerinage, révèle avoir mis en place, il y a trois ans, un plan consistant à déduire chaque mois un pourcentage de son salaire et à l’épargner pour couvrir le coût du Hajj, qui, selon lui, est devenu inaccessible à la classe moyenne et aux personnes à faible revenu, en raison de l’augmentation constante du prix des billets d’avion.
Avec le début de la saison du Hadj, les plaintes concernant les coûts élevés augmentent, ce qui est devenu un obstacle pour des milliers de musulmans souhaitant accomplir le pèlerinage.
Ce problème n’est plus limité à un seul pays, mais est devenu un dilemme auquel sont confrontés de nombreux pays arabes et musulmans.
Les gouvernements qui organisent les voyages de pèlerinage attribuent cette hausse à l’augmentation du prix des billets d’avion, à la dévaluation des monnaies locales par rapport au dollar et à l’inflation, autant de facteurs qui ont multiplié les charges financières des pèlerins.
Le gouvernement mauritanien a décidé de réduire le coût du Hajj de 111.700 MRO par rapport à l’année dernière, dans le but d’alléger le fardeau financier des pèlerins.
Le ministre des affaires islamiques et de l’enseignement originel, Sidi Yahya Ould Cheikhna Ould Lemrabot, a annoncé cette réduction dans un communiqué officiel, au cours duquel il a passé en revue les procédures d’organisation de la saison 1446 du Hadj, en soulignant les efforts déployés pour améliorer les services offerts aux pèlerins.
Le communiqué explique que la réduction est le résultat d’une révision complète des contrats relatifs à l’hébergement, à la nourriture et au Tawaf, dans le cadre de l’amélioration des services fournis aux pèlerins et de la garantie d’une expérience plus confortable et mieux organisée pendant les rituels.
Sayed Ahmed Sidi al-Khalil, directeur adjoint du département du Hadj au ministère des affaires islamiques, a déclaré que la réduction des coûts faisait partie d’un plan global visant à améliorer les conditions pour les pèlerins.
Il a ajouté que le plan comprenait la réduction des prix de l’hébergement, de la restauration et des services de transport, portant le coût total du Hadj à 271 485 MRU, contre 282 655 MRU l’année dernière.
Le directeur adjoint a noté que ces révisions ont permis d’économiser environ 400 millions MRO, notamment en réduisant le coût des vols de 20 dollars par pèlerin, ce qui équivaut à 16 millions MRO.
La décision du gouvernement de réduire les coûts du Hadj est une étape importante vers l’allègement du fardeau financier des citoyens, après que les coûts élevés soient devenus un obstacle à l’accomplissement du pèlerinage, a-t-il déclaré.
Cette décision reflète une réponse aux demandes des pèlerins, a-t-il dit, exprimant son espoir que ce sera le début d’une réduction progressive et durable des coûts dans les années à venir, permettant à un plus grand nombre de Mauritaniens d’accomplir le cinquième pilier de l’Islam.
Le gouvernement a annoncé des améliorations dans trois domaines principaux : la réduction du coût, la suppression de l’avance demandée au budget de l’État et la mise à disposition de quatre hôtels à proximité de la Grande Mosquée, au lieu de deux auparavant, ce qui contribue à réduire les embouteillages.
Le directeur adjoint du département du Hadj au ministère des affaires islamiques, Sayed Ahmed Sidi al-Khalil, a déclaré que les erreurs commises l’année dernière à Minen ont été corrigées après que la partie responsable se soit excusée et ait assuré qu’elles ne se reproduiraient pas.
Un certain nombre de pèlerins mauritaniens s’étaient plaints l’année dernière de la médiocrité des services qui leur étaient offerts pendant la saison du Hadj, notamment en ce qui concerne la qualité de l’hébergement et des repas.
Plusieurs d’entre eux ont évoqué la mauvaise organisation de l’hébergement, le manque de discipline dans la gestion du temps et certains comportements qu’ils jugent inappropriés.
Source : Saharamedias (Mauritanie)
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