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AFP – Elon Musk ne voulait pas que l’identité des membres de son équipe soit révélée, et c’est compréhensible. Les six hommes qui l’assistent et jouent un rôle crucial au sein du Département pour l’efficacité gouvernementale (DOGE) ont la vingtaine, aucune ou très peu d’expérience professionnelle et l’un d’entre eux sort à peine du lycée.
Ces « laquais » d’Elon Musk, comme les qualifie le média en ligne Wired qui a dévoilé leur profil le 2 février dernier, tiennent aujourd’hui l’administration américaine dans le creux de leur main, avec pour mission de tronçonner son budget et ses effectifs. Comme le rappelle le New York Times, cette commission n’est pas un véritable département gouvernemental, mais elle doit travailler avec l’administration américaine pour réduire drastiquement les dépenses.
Selon plusieurs médias américains, ces six néophytes ont désormais accès à des informations sensibles, voire top secrètes. Ils ont notamment réussi à obtenir l’accès au système de paiement du Trésor américain le 31 janvier dernier, permettant à Elon Musk d’ouvrir ou fermer le robinet de l’argent public, mais aussi d’accéder aux données relatives aux contribuables, organisations et entreprises des États-Unis.
« Il n’y a pas d’Américains que ce système ne concerne pas », résume un expert interrogé par CBS. La chaîne pointe également le risque que des données très sensibles aujourd’hui dans les mains d’Elon Musk soient la cible d’« agences de renseignement d’autres pays » si elles ne sont pas correctement sécurisées.
Des vingtenaires passés par des entreprises de la tech
D’après Wired, la petite équipe au « rôle critique dans le DOGE » se compose de six « ingénieurs » – Akash Bobba, Edward Coristine, Luke Farritor, Gautier Cole Killian, Gavin Kliger et Ethan Shaotran –, âgés d’entre 19 et 24 ans et dotés de peu d’expérience professionnelle. Tous ont fait des stages ou travaillé dans les entreprises du milliardaire – propriétaire de Tesla, X et SpaceX – ou dans celles de Peter Thiel, un autre magnat de la tech, fondateur de Paypal et Palantir, qui doute que « la liberté et la démocratie » soient « compatibles ».
L’infiltration de ces ingénieurs dans l’administration américaine était le rêve d’une partie de la Silicon Valley, où de « nombreuses personnes » sont « convaincues que si elles étaient aux commandes, elles pourraient éliminer le gaspillage et les excès idéologiques du gouvernement » pour créer à la place « une machine plus légère et efficace », analyse le politologue Henry Farrell dans les colonnes de Libération.
La révélation du nom des six jeunes hommes – dont les profils sur les réseaux sociaux ont tous été supprimés en catastrophe – a suscité l’ire d’Elon Musk : « N’embêtez pas trop le DOGE », a-t-il menacé sur X. Un avertissement bien vite appuyé par le procureur fédéral du District de Columbia, tout juste nommé par Donald Trump, qui a rappelé que toutes les « menaces » contre les employés du DOGE feraient l’objet de poursuites par le FBI.
Des administrations détruites de l’intérieur
Les équipes d’Elon Musk ont en tout cas déjà désigné leurs premières cibles. La plus notable est l’Agence américaine pour le développement international (USAID), qui gère des milliards de dollars d’aide à travers le monde et que Donald Trump accusait d’être « dirigée par une bande de fous extrémistes ». Sa fermeture, annoncée par Elon Musk lundi 3 février, est dénoncée comme illégale par les démocrates.
Source : Le HuffPost avec AFP
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