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Deutsche Welle – Ce jeudi 6 février est célébrée la journée internationale contre les mutilations génitales féminines. Selon l’Onu, chaque année, plus de deux millions de filles, âgées de moins de cinq ans, sont soumises à des mutilations génitales. Et cette année 2025, près de cinq millions de filles risquent d’en être victimes dans le monde.
Maïmouna Coulibaly a subi une mutilation génitale à l’âge de trois ans. Elle a aussi été victime d’abus sexuels à plusieurs reprises. Aujourd’hui, Maimouna enseigne la danse à Berlin pour guérir ses traumatismes.
« Danser pour survivre ». C’est ce que fait Maimouna depuis plusieurs années, en s’inspirant des danses urbaines africaines.
Maimouna apprend aux femmes à se débarrasser de leurs traumatismes, à retrouver l’amour et la confiance en soi. Pour elle, le mouvement du corps est directement lié aux émotions.
« Lorsque vous avez subi de nombreux traumatismes, ils s’installent dans votre corps. Et quand je ne danse pas, mon corps se raidit et les mauvaises pensées reviennent. »
La santé des femmes et des filles en danger
L’Onu estime que plus de 230 millions de filles et de femmes à travers le monde, qui ont subi des mutilations génitales, ont aujourd’hui besoin d’accéder à des soins appropriés.
Maimouna Coulibaly fait partie de ces nombreuses femmes à surmonter les abus qu’elle a subis, alors qu’elle n’avait que trois ans.
« J’ai subi une mutilation génitale. J’étais très jeune, trois ans, je crois, trois ans et quelques… et il s’est passé quelque chose de très grave, de douloureux, de très douloureux. »
Une douleur que combattent les Nations unies et les organisations de la société civile opposées aux mutilations génitales et autres violences faites aux femmes. Selon l’Onu, environ 27 millions de filles risquent à leur tour de subir des mutilations génitales au cours des cinq prochaines années, si l’on ne met pas fin à ces pratiques.
A travers les cours de danse, Maimouna Coulibaly enseigne à ses élèves à disposer pleinement de leur corps. J’apprends aux femmes à ressentir cette partie du corps, à se la réapproprier et à se réapproprier le pouvoir qu’elle leur confère.
Source : Deutsche Welle (Allemagne)
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