C’est un palier de plus dans l’accès à l’Etat civil auquel vient s’ajouter l’enrôlement discriminatoire en Mauritanie. Cette deuxième mouture ressemble fort à un effet d’annonce. Les principales victimes ce sont les populations négro-africaines de la vallée qui sont considérées pour beaucoup issues du Sénégal ou du Mali. C’est le sens de la vérification de la “Mauritanité” après la déclaration d’un nouveau-né par les parents. Le délai de 60 jours est trop court au regard de l’éloignement de centres d’Etat civil pour les populations aux fins fonds du pays.
Ce nouveau texte durcit la loi et risque dans les décennies à venir de grossir les rangs d’apatrides et de citoyens de seconde zone. La promesse de Ould Ghazouani de ne laisser aucun mauritanien sans papier est un simple voeu pieux. En arrêtant l’enrôlement des citoyens sur tout le territoire, de milliers de négro-africains de la vallée sont des sans-papiers et de milliers de jeunes ne pourront pas accomplir leur devoir de citoyen en 2029 pour choisir leur nouveau président, leurs maires et députés et conseillers régionaux.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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