Sans surprise, la loi sur les partis politiques vient d’être adoptée par le parlement. Les chefs des partis reconnus officiellement ont un mois de sursis pour se conformer aux nouvelles dispositions.
C’est un début de second mandat sous le signe de l’accélération de la violation de la constitution. La nouvelle loi sur les partis politiques restreint les libertés publiques et impose des conditions draconiennes de reconnaissance des partis. Le ministère de l’Intérieur devient ainsi un super ministre de la Souveraineté et de la dissolution. Âpres six années de gouvernance Ould Ghazouani passe à la vitesse supérieure de l’autoritarisme mettant en danger la démocratie. C’est l’existence de l’opposition qui est en jeu.
Le délai d’une année pour que les partis existants se conforment à la nouvelle législation est un sursis qui n’épargne pas les principaux partis de l’opposition. Et pour les partis comme les FPC et RAG diabolisés par le régime c’est la fin du suspense. Ould Ghazouani prépare dès maintenant son successeur. C’est un tapis rouge avant l’heure au parti INSAV. Et toutes les promesses d’un dialogue politique franc et inclusif prochainement c’est du pipeau.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com