En déclarant que les problèmes structurels anciens sont résolus et que d’autres sont en cours, le gouvernement mauritanien pointe des indicateurs économiques, sociaux et politiques qui laissent croire une amélioration de la vie des Mauritaniens.
Cet affichage du gouvernement de la bonne santé économique de la Mauritanie est avant tout le fruit de négociations intenses avec les principaux gendarmes financiers mondiaux : FMI et Banque Mondiale. Les progrés annoncés dans les domaines de la santé de l’éducation et des services publics sont de l’enfumage politique.La réforme sur le système éducatif est la pire des réformes avec des sureffectifs des classes, l’abandon de poste de centaines d’enseignants, la migration scolaire de centaines de famille dans les pays voisins notamment le Sénégal et la disparition progressive du privé.
Si la réforme de la santé a permis de nouvelles infrastructures hospitalières il n’en demeure pas moins que la formation d’infirmiers et d’infirmières est au rabais et les promotions sont plus basées sur des critères tribunaux. Beaucoup de sage-femmes sont abonnées absentes à leur poste de travail. Et enfin le progrès dans la dématérialisation du service public ne veut rien dire sans accompagnement et formation du citoyen sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication. La modernisation de l’administration, de l’éducation ou de la santé ne résout pas les problèmes structurels qui passent par un changement de mentalité, de refondation de l’école républicaine, de l’accès aux soins de plus de quatre millions de mauritaniens.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 18 janvier 2025)
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