Mauritanie-Sénégal : pour une stratégie économique qui paie… enfin

Le 360.ma  – Vidéo – Ce n’est certainement pas le hasard de l’agenda qui a incité Bassirou Diomaye Faye à consacrer son premier déplacement à l’étranger à la Mauritanie, pays où vient de séjourner son Premier ministre, Ousmane Sonko. Les ingrédients de la réussite de la coopération entre les deux voisins ne manquent pas. Les autorités mettent enfin les bouchées doubles pour trouver la recette que chacun puisse trouver à son goût. Et qui fait saliver les deux parties depuis 1972.

 

Lors de son séjour à Nouakchott, qui s’est achevé le 14 janvier, Ousmane Sonko a évoqué avec son homologue mauritanien, Moctar Ould Diay, un projet à la charge symbolique très forte: le pont de Rosso dont la construction n’a que trop tardé. D’un coût total évalué à 87,62 millions d’euros, l’ouvrage permettra de relier les 1.461 mètres qui séparent la rive mauritanienne de la rive sénégalaise du fleuve Sénégal. Alors que le chantier a été lancé il y a deux ans, seulement 30% du pont ont été réalisés. Un comité mixte a donc été mis en place pour en accélérer la construction en 2026. La traversée de nombreux voyageurs, véhicules particuliers et transports de marchandises est actuellement assurée par des bacs plusieurs fois par jour.

Pont de Rosso, une passerelle stratégique et économique

L’inscription d’une telle infrastructure dans l’ordre du jour du séjour Ousmane Sonko à Nouakchott n’est pas fortuite et devra renforcer les échanges commerciaux que les deux voisins jugent «insuffisants» en dépit de la hausse de 184% des exportations sénégalaises vers la Mauritanie ces cinq dernières années: «ces échanges restent en deçà de leur potentiel, notamment en raison d’une sous-exploitation par les opérateurs économiques, en particulier dans le secteur industriel» avait déclaré le ministre sénégalais de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, lors de la première édition du Forum économique Sénégal-Mauritanie en septembre 2024 à Dakar.

Pour Yassine Fall, ministre sénégalaise de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, le nouvel élan des échanges commerciaux passe nécessaire par la levée des «défis liés à la mise en œuvre des mécanismes de coopération dans l’esprit de l’accord portant création de la Grande commission mixte de coopération sénégalo-mauritanienne, signé le 14 janvier 1972 à Dakar. Il a été convenu d’organiser chaque année une session de cette commission mixte sous la présidence des deux Premiers ministres». Il n’est donc pas anodin qu’Ousmane Sonko ait rencontré le patronat mauritanien pour dégager les pistes du renforcement de ces échanges.

 

Et les secteurs prometteurs ne sont pas rares. Mohamed Salem ould Merzough, ministre des Affaires étrangères de Mauritanie, insiste sur «le renforcement de la coopération dans les domaines de la sécurité, des conditions de séjour et d’établissement des ressortissants dans chacun des deux pays, de l’énergie, des transports, de la pêche, de la migration et de l’élevage, entre autres.»

 

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Source : Le 360.ma (Maroc)

 

 

 

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