Agence de Presse Africaine – La troisième édition du Festival du Livre Africain de Marrakech (FLAM) va illuminer la ville, offrant une belle vitrine aux cultures et littératures africaines.
Jamaâ el-Fna, sera le lieu principal du FLAM 2025. Ancienne résidence d’un trésorier impérial, cette bâtisse historique est devenue un lieu de rassemblement pour les passionnés de la littérature africaine. Etudiants, écrivains et lecteurs de tous horizons se croiseront, unis par une passion commune pour les livres.
Fatimata Wane, cofondatrice du FLAM, explique que le festival va au-delà d’un simple événement littéraire : « C’est une invitation au dialogue, un appel à partager notre humanité. La littérature africaine ne se limite pas à des récits marginaux, elle joue un rôle central dans l’écriture du monde. »
Cette année, le festival met l’accent sur les voix féminines à travers des débats, des lectures et des expositions. Le but est de souligner le rôle fondamental des femmes dans la société. L’écrivaine guadeloupéenne Jennifer Richard, lors d’une table ronde, déclare : « En Afrique et ailleurs, les femmes sont porteuses de mémoire. Ce festival leur permet d’avoir la place qu’elles méritent. »
L’artiste marocaine Najia Mehadji, créatrice de l’affiche officielle, présente une œuvre inspirée par la calligraphie et le soufisme, représentant l’harmonie entre tradition et modernité.
Les participants auront le choix entre divers événements. Aux Cafés littéraires, de jeunes écrivains partagent la scène avec des figures comme Mohamed Mbougar Sarr, prix Goncourt 2021. Les Palabres offrent des discussions sur des thèmes comme la négritude et l’avenir de l’Afrique dans la scène mondiale.
Les Nocturnes du festival marient musique et littérature. Sous les étoiles, des artistes, tels que le poète camerounais Marc Alexandre Oho Bambe, captivent le public avec des performances alliant poésie et musique.
Le FLAM 2025 met un accent particulier sur la jeunesse. Dans une salle dédiée, des lycéens découvriront les livres sélectionnés pour le Prix littéraire des lycéens de Marrakech. Le festival propose aussi des ateliers d’écriture, des masterclasses et des petits-déjeuners littéraires pour encourager la participation des jeunes.
Le FLAM cherche à favoriser la réconciliation et l’unité au sein d’un continent parfois divisé. Selon Mahi Binebine, cofondateur et président du festival, « nos littératures doivent dépasser les silences du passé colonial. Il est essentiel que nous nous lisions les uns les autres et que nous nous comprenions. »
Source : Agence de Presse Africaine (APA)
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