Slate – Ils sont 70 de plus à avoir été transférés, ce dimanche 5 janvier, depuis la capitale Kinshasa jusqu’à la prison hautement sécurisée d’Angenga, dans le nord-est du pays, a rapporté le ministre congolais de la Justice, Constant Mutamba. Ils s’ajoutent aux 102 condamnés à mort qui s’y trouvaient déjà.
Le ministre précise que ces personnes sont âgées de 18 à 35 ans et sont connues localement par les forces de l’ordre. Il s’agirait, selon lui, de «bandits urbains», aussi appelés «Kulunas», reconnus coupables de vol à main armée. Mais selon Amnesty International, aucune preuve n’a été apportée pour démontrer leur culpabilité.
L’objectif du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC)? Contribuer à lutter contre les gangs urbains grâce à la reprise des peines de mort, annoncée en mars 2024.
Face au retour de la peine de mort, le clivage
Les citoyens congolais accueillent le retour de cette doctrine de façon inégale. Certains l’approuvent: «Nous saluons cette décision du ministre car elle va contribuer à mettre un terme à la criminalité urbaine, déclare Fiston Kakule, habitant de la ville de Goma, dans l’est du pays. À partir de 20h, on ne peut plus circuler librement car on a peur de croiser un Kuluna.»
Espoir Muhinuka, militant des droits humains au Congo, lui, appelle à la prise de recul et met en garde contre les probables condamnations injustes et/ou arbitraires. «La lutte contre les gangs urbains doit aller de pair avec la lutte contre la pauvreté, le chômage et l’exclusion sociale, qui sont souvent des facteurs contribuant à la criminalité», affirme-t-il.
Repéré sur CNN
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