Du temps où Nouakchott était une grande famille Ô ce n’était pas parfait. Rien n’a jamais été parfait nulle part. Les enfants n’étaient pas également choyés. Ce qui les différenciait a toujours différencié partout et toujours. Il ne semble pas qu’en soi l’origine en ait fait partie de manière déterminante. Ou alors tellement moins. Des noms renvoyant à des ailleurs ne reléguaient pas nécessairement aux marges. Juste une impression peut-être ?
Des archéologues d’un autre genre semblaient réfréner leurs ardeurs d’aujourd’hui pour « les fouilles identitaires ».
Celles qui scrutent les commencements premiers et les fins dernières. Ceux qui venaient d’ailleurs n’avaient aucune raison de taire cet ailleurs par peur d’un usage infâme. Ce n’était pas parfait mais c’était bien.
Voilà pourquoi quand un gamin de la « belle époque » s’en va, on est à la fois triste et nostalgique de cet autrefois. Et on pleure comme on le fait depuis ce matin. Repose en paix Hassan Lehaf.
Tijane BAL pour Kassataya.com