Slate – L’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 a bouleversé l’équilibre géopolitique européen. Des États comme la Suède et la Finlande, qui s’étaient jusqu’alors tenus à une neutralité politique entre l’OTAN et la Russie, ont finalement décidé de rejoindre l’alliance militaire transatlantique.
Inquiète d’une guerre de haute intensité avec la Russie, la Suède se prépare à toute éventualité. À commencer par la nécessité de devoir… enterrer sa population. Les associations funéraires suédoises (s’apparentant à nos services de pompes funèbres en France) s’appuient sur les recommandations de l’Église de Suède, qui exige que ces associations puissent garantir suffisamment de terrain pour qu’il soit possible d’enterrer 5% de la population d’une paroisse.
À Göteborg, la deuxième plus grande ville du pays, les associations funéraires cherchent à acquérir 40.470 mètres carrés de terrain afin de pouvoir y enterrer 30.000 personnes, si cela devait s’avérer nécessaire. Cette acquisition viendrait s’ajouter aux 60.700 mètres carrés de terrain déjà nécessaires pour la construction de cimetières à usage régulier. Katarina Evenseth, conseillère de l’association funéraire de Göteborg, explique que «c’est une problématique que rencontrent les grandes villes, alors que les ressources foncières se font rares. Elles ne sont pas toujours suffisantes pour répondre aux besoins funéraires, même en temps de paix.»
Une angoisse croissante
En collaboration avec la municipalité de Göteborg, les associations funéraires de la ville ont identifié un vaste terrain qui pourrait accueillir l’un des plus grands cimetières du royaume de Suède. Cependant, le temps consacré aux concertations pour lancer le projet et la durée des travaux repoussent son inauguration à un minimum de dix ans.
Repéré sur The Independent
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com