Le 360.ma – Vidéo – Avec ses trois millions d’habitants, Ouagadougou produit 700.000 tonnes de déchets par an dont un tiers n’est pas dégradable. Salif Tapsoba, contribue à sa manière à rendre la ville propre en donnant du travail à ses compatriotes dans le secteur de la collecte, du tri et de la revente de déchets aux entreprises locales. Au niveau mondial, 100 milliards de dollars annuels sont à prendre.
Après s’être spécialisé dans le domaine, Salif Tapsoba, jeune entrepreneur vert, s’est lancé dans la collecte de déchets. À Ouagadougou, précisément dans le quartier Toudoubwego (périphérie nord) où il a installé son unité de collecte, de tri et de traitement de déchets, il est bien connu des riverains.
«Les jeunes ont tendance à dire que la vie au pays est difficile. Pour ceux qui refusent de travailler, ces mots n’ont rien de surprenant. Notre unité offre un travail décent qui permet à nos collaborateurs de vivre dignement», affirme t-il.
Dans sa mission quotidienne, Salif est entouré de plusieurs équipes qui se répartissent les tâches. Certaines sont destinées à la collecte, d’autres au traitement. Minata Sawadogo, une journalière, travaille sur le site depuis maintenant 14 mois. «Mon rôle dans la chaîne est de trier les déchets, de les broyer mécaniquement et de laver les résidus. Ils sont ensuite séchés au soleil et triés à nouveau. C’est un travail un peu difficile, mais il me convient parfaitement», fait-elle remarquer.
Une fois triés et broyés, les déchets sont ensuite conditionnés dans des sacs et vendus à des entreprises chinoises installées localement et s’en servent pour la fabrication d’emballages, de bidons, de tapis et de matériaux divers.
Les employés de Salif gagnent l’équivalent de 1.500 FCFA par jour pour les hommes et 1.000 francs pour les femmes. L’unité tourne à plein régime six jours par semaine.
«Pour être honnête, je suis satisfait des revenus que je gagne ici. Je suis payé à la semaine et je gagne entre 3.000 et 3.500 francs par jour. En fin de semaine, quand je prend ma paie, je suis comblé, car elle me permet de prendre soin de moi et de ma petite famille», explique Alidou Ouédraogo, employé depuis quatre ans dans l’unité de Salif.
Ces gains sont à comparer avec le salaire minimum interprofessionnel garanti qui a progressé de 46,65% en février 2023, passant de 30.684 FCFA (environ 46,8 euros) à 45.000 FCFA (environ 68,6 euros).
Pour la pérennité de ses activités, Salif, avec le soutien des autorités, souhaite mettre à disposition des populations des poubelles publiques qui permettront non seulement de maintenir propre leur cadre de vie, mais également de favoriser la collecte des déchets, véritable source de revenus pour les ménages.
Jean Paul Windpanga Ouédraogo (Ouagadougou, correspondance)
Source : Le 360.ma (Maroc)
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com