La Vie – Depuis quelques années, les départs vers les Canaries depuis les côtes mauritaniennes ont fortement augmenté. Les accords passés entre l’Union européenne et la Mauritanie demeurent incapables de limiter les drames. Reportage, à l’occasion de la Journée internationale des migrants, le 18 décembre.
Dans une salle adjacente à la petite église catholique de Nouadhibou, une centaine de fidèles célèbrent la messe du dimanche. La plupart sont ici en transit, sur la route de l’exil vers l’Europe. Ivoiriens, Ghanéens, Sénégalais, Sierra-Léonais… ces hommes, femmes et enfants font partie des dizaines de milliers de migrants présents sur le territoire de la République islamique de Mauritanie qui essaient de rejoindre les îles Canaries.
Depuis le tour de vis opéré par les autorités tunisiennes à la suite des accords passés entre l’Union européenne et la Tunisie en 2023, la Mauritanie est un point de départ privilégié pour les candidats à l’exil.
À Nouadhibou, ville côtière célèbre pour les départs vers les îles Canaries, l’église offre un cadre sécurisé de recueillement et d’échanges pour les migrants issus de communautés chrétiennes. Sœur Apolline est ivoirienne, elle est en Mauritanie depuis deux ans. « La communauté chrétienne est d’un grand soutien pour panser nos blessures. Toutes les semaines, nous prions pour nos proches disparus en mer et chantons l’espérance », confie-t-elle.
Elsa Perret
Source : La Vie – (France)
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