La conférence africaine sur l’éducation ouverte cette semaine à Nouakchott s’annonce comme des défis énormes pour réformer un secteur longtemps parent pauvre au niveau du budget des Etats membres de l’organisation panafricaine.
Le sommet de Nouakchott avec la présence du nouveau président sénégalais, du charismatique président rwandais, du président algérien donne le ton d’une volonté de prendre au sérieux les réformes du système éducatifs différents d’un pays à un autre et assez souvent en décalage avec la réalité et instrumentalisé à des fins politiques comme la Mauritanie qui accueille la conférence.
L’Afrique aurait besoin de 40 milliards de dollars d’aide supplémentaire pour le secteur de l’éducation. Ce qui représente la dette pour un seul pays comme le Sénégal par exemple. Un handicap pour l’accès pour le grand nombre à l’éducation que le nouveau chef d’Etat sénégalais partage avec son homologue mauritanien plus optimiste et maître dans la dissimulation en invitant ses pairs africains à opérer une transformation qualitative des systèmes éducatifs alors que celui de la Mauritanie est monocolore excluant ainsi deux autres composantes nationales.
Président de l’UA, Ould Ghazouani ne montre pas l’exemple d’une éducation pour tous. Les observateurs s’interrogent des conclusions de cette conférence pour le pays organisateur qui en fera ce qu’il a toujours fait sur ses réformes, une école républicaine à double vitesse.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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