Le 360.ma – Vidéo – Chefs d’Etat, ministres et spécialistes de l’éducation et de l’apprentissage doivent potasser dur pour trouver des solutions à au moins trois problèmes: le taux effarant d’enfants non scolarisés, la proportion inquiétante des élèves de 10 ans qui ne comprennent pas un texte simple et comment former 17 millions d’enseignants supplémentaires d’ici 2030.
Le forum de Nouakchott sur l’éducation sur le thème «Éduquer une Afrique adaptée au 21é siècle» se déroule du 9 au 11 décembre 2024. Cette organisée par l’Union Africaine intervient dans un contexte continental marqué par des progrès dans le domaine de l’éducation au cours des dernières années, mais de nombreux défis persistent.
Ces derniers sont identifiés par la Note conceptuelle de la rencontre: le taux de non-scolarisation des enfants devant l’être est de 98 millions, le taux de pauvreté de l’apprentissage (proportion d’enfants qui ne peuvent pas lire un texte simple avec compréhension à l’âge de 10 ans) est de 90%, enfin l’Afrique aura besoin de 17 millions d’enseignants supplémentaires d’ici 2030.
Gilles Fagninou, directeur régional Afrique de l’Ouest pour le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), tire la sonnette d’alarme «en Afrique, 100 millions d’enfants en âge d’aller à l’école primaire et secondaire, ne sont pas scolarisés. Les estimations nous indiquent que d’ici 2070, s’il n y a pas de changement, donc sans investissements, ce chiffre pourrait atteindre le double (200 millions d’enfants). C’est une situation préoccupante, mais nous avons aujourd’hui beaucoup de solutions pour amener les enfants à l’école».
Le responsable régional de l’Unicef a insisté sur la dimension sociale et sécuritaire que revêt l’absence des enfants de l’école. Il a également rappelé les engagements pris à l’occasion de la conférence de Kigali sur l’éducation en Afrique, qui recommande aux Etats de consacrer 20% de leurs budgets à l’éducation d’ici 2025.
Mais l’Afrique est encore loin du compte. Cependant, cette Organisation onusienne alertait en juin dernier que moins d’un pays sur cinq ont consacré 20 % ou plus de leurs dépenses publiques à l’éducation, tandis que 24 pays se sont engagés à consacrer au moins 15 % de leur budget national à l’éducation et que six pays ont consacré moins de 10 % de leur budget national à l’éducation.
Source : Le 360.ma (Maroc)
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