Le 360.ma – Vidéo – Avec un président de la République d’à peine 40 ans, le Premier ministre Sonko son ainé de dix ans, El Malick Ndiaye élu président du Parlement à 41 ans, le constat est vite fait: la classe dirigeante se rajeunit. Et que dire du trentenaire Jean-Michel Lat Ndam, patron de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale? Rien d’autre que la lourde tâche que porte cette jeune équipe de dirigeants sur ses épaules.
Du président de la République au président du Parlement, en passant par le Premier ministre, de nombreux ministres, parlementaires et dirigeants des institutions et d’entreprises publiques, c’est un véritablement rajeunissement de la classe politique que connaît actuellement le Sénégal. A Dakar, le constat est unanimement partagé et des formules comme «le temps est à la jeunesse», «les jeunes ont pris leur destin en main» ou encore «les dirigeants sont jeunes par leur âge mais suffisamment mûrs dans leur tête» font florès.
Le Pastef, rassure et dit être conscient des attentes de la jeunesse, très mobilisée pendant ces élections. Et ce ne sont pas les problèmes qui manquent dans un pays où près de la moitié de la population a moins de 20 ans et où le chômage est endémique. Au deuxième trimestre de l’année 2024, les jeunes qui sont ni en études, ni en emploi, ni en formation ont représenté 30,7% de la population âgés de 15 à 24 ans. «Le taux de chômage est passé de 21,5% au premier trimestre de 2023 à 23,2% sur la même période en 2024, soit une hausse de 1,7 point de pourcentage» selon l’enquête nationale sur l’emploi au Sénégal au premier trimestre de cette année.
Au chômage, s’ajoute le casse-tête de l’immigration clandestine. La pauvreté est souvent évoquée comme motif du départ des jeunes. Mais depuis quelque temps, c’est la responsabilité des parents qui est dénoncée. Et parmi ces accusateurs, le président Bassirou Diomaye Faye lui-même: «il faut que les familles exercent moins de pression sur ces jeunes. Cette pression ne doit pas aller au-delà du fait qu’ils doivent de serrer la ceinture» a dit le chef de l’Etat, la gorge nouée par l’émotion après le drame du 12 décembre dernier, lorsque au moins 39 personnes avaient péri dans le naufrage d’une embarcation transportant illégalement des migrants vers l’Europe au large des côtes sénégalaises.
Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Source : Le 360.ma (Maroc)
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