Soudan : « Nous ne sommes pas invisibles », un représentant de l’ONU relaie le cri de victimes de la guerre

Le secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires a appelé à une action internationale urgente pour faire face à la crise au Soudan, relayant le message de personnes touchées par la guerre : "Nous ne sommes pas invisibles".

AFP – « Mon travail consiste à prendre ce que vous dites et à dire au monde qu’il doit faire davantage pour vous soutenir », a déclaré Tom Fletcher aux réfugiés samedi, à l’issue de sa visite de neuf jours au Soudan et au Tchad.

« Nous devons redoubler d’efforts pour générer des fonds afin d’apporter à ces personnes le soutien qu’elles souhaitent, mais aussi pour susciter la volonté politique de mettre fin (…) à ce conflit », a-t-il appelé.

Le Soudan est depuis avril 2023 en proie à un conflit brutal entre l’armée régulière, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par son ancien allié et adjoint le général Mohamed Hamdane Daglo.

La guerre a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé plus de onze millions de personnes et provoqué l’une des pires crises humanitaires de l’histoire récente selon l’ONU.

Vendredi, M. Fletcher s’est rendu à El-Geneina, la capitale du Darfour occidental, où il a rencontré le gouverneur de la région ainsi que des réfugiés arrivés d’autres régions du Darfour « avec des histoires tragiques et déchirantes », selon un communiqué de l’ONU publié samedi soir.

« La situation est difficile là-bas. C’est la plus grande crise humanitaire au monde », a dit le secrétaire général adjoint.

Avant de se rendre au Darfour, M. Fletcher était allé au poste-frontière d’Adré à la frontière avec le Tchad, par lequel les livraisons d’aide de l’ONU ont été prolongées de trois mois début novembre.

Lors de sa rencontre avec des représentants des communautés d’accueil au Tchad, il a déclaré qu’Adré était « une bouée de sauvetage pour que l’aide dont les gens ont désespérément besoin parvienne aux Soudanais ».

« Je sais que la situation est très, très difficile. Je sais que vous avez besoin de nourriture, de médicaments, d’éducation, d’abris, de fierté et de dignité », a martelé le haut responsable onusien aux réfugiés se trouvant au Tchad.

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Port-Soudan (Soudan) (AFP)

 

Source : Courrier international (France)

 

 

 

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