La visite prochaine du président mauritanien au Trarza et au Brakna, deux régions frappées par les crues du fleuve il y a à peine un mois, est considérée par les observateurs comme un rattrapage politique déguisé au regard de son absence au chevet des sinistrés des inondations de la vallée.
Le sentiment d’abandon des familles sinistrées surtout du Trarza par leur président durant les inondations, une des périodes les plus difficiles de leur histoire, se paye cash. Le chef de l’Etat devra s’attendre à des populations remontées contre la mauvaise gestion des inondations. Cette visite attendue dans cette région et au Brakna s’inscrit dans une démarche de “projet sociétal” qui ne veut rien dire pour ces familles sinistrées relogées sous des tentes.
Le paradoxe c’est que ces populations sont toujours utilisées comme des potentiels électeurs pour un parti dont le président fait des pieds et des mains pour une mobilisation en trompe-l’œil dans quelques jours. Derrière les ambitions politiques visées, Ould Ghazouani va s’appuyer sur les autorités locales et son parti pour redorer son blason. Mais rien ne remplace son absence auprès des sinistrés. Les observateurs pointent cette duplicité chronique du chef de l’exécutif dans le processus du Grand remplacement des populations de la vallée.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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