Le partenariat entre la BCM et la bourse de Londres est en train de porter ses fruits avec la perspective de doter Nouakchott d’une bourse financière opérationnelle. Cette volonté de la Mauritanie d’intégration financière internationale n’est pas une mince affaire. Nouakchott piétine encore au niveau de l’Intelligence artificielle.
Dans un pays où les prévisions sont une affaire de spécialistes et de mise à jour permanentes des données des marchés financiers, la mise en place d’une bourse financière n’est pas sans risques malgré un partenaire londonien prestigieux. L’adoption le 12 novembre dernier par le parlement de la création d’un marché financier s’inscrit dans cette démarche de modification des statuts de la Banque centrale. C’est un signal fort envoyé au secteur privé pour soutenir des projets durables, priorité du gouvernement de Ould Diay. La bourse de Nouakchott pose des défis d’infrastructures pour les investisseurs nationaux et internationaux et les opérations financières.
Ensuite ce joyau financier fait face à un système judiciaire faible et opaque qui peut faire fuir les investisseurs. L’autre contrainte c’est la complexité des lois fiscales et du travail. Et la grande faiblesse mauritanienne réside dans l’accès des petites et moyennes entreprises au crédit. Enfin dans un pays où règnent la corruption et le clientélisme des tribus c’est la place au népotisme et à la création de réseaux douteux de patronage.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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