Le second mandat de Ould Ghazouani s’annonce comme des travaux d’Hercule pour développer et moderniser Nouakchott, une capitale surpeuplée avec des périphéries pauvres où règne l’insécurité. Une grande ville sur le plan démographique avec plus d’un million d’habitants d’apparence moderne mais en réalité en retard au niveau des infrastructures routières et hospitalières et universitaires.
Après 64 ans d’indépendance, l’absence de schéma directeur d’urbanisation et d’assainissement est une anomalie de gouvernance que le président mauritanien veut corriger après son premier quinquennat de 2019. Ould Ghazouani débloque ainsi 50 milliards d’ouguiyas pour un programme urgent pour moderniser la capitale. Pour les observateurs ce financement est insuffisant pour rattraper le retard dans l’assainissement, une priorité face aux inondations récurrentes. Nouakchott a soif depuis plus d’une décennie et les délestages sont fréquents.
Les habitants ont également faim et n’arrivent pas à se soigner correctement. Certes les urgences d’autonomisation des jeunes et des femmes sont réelles mais sans infrastructures sportives et culturelles et sans politique d’égalité entre tous les Mauritaniens.
Au cœur de ce vaste programme, l’école républicaine avec une réforme injuste est contraire au développement. Le volet routier qui n’est rien d’autres que l’accélération des travaux des principaux axes routiers et infrastructures universitaires en voie d’achèvement, est une pirouette du gouvernement pour soigner son bilan. L’ambition de moderniser la capitale ne peut se résumer sur l’achèvement de ces chantiers. Cela demande plus de moyens financiers et une bonne exécution des projets de développement. C’est la lutte contre la corruption qui est pointée du doigt.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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