Près de onze policiers mauritaniens et deux passeurs viennent d’être impliqués dans une affaire de corruption qui remonte au 9 octobre dernier.
Il s’agit de pots de vins de migrants d’Afrique en échange de leur libération. Ce scandale de sous confirme déjà la corruption au sein de la police dénoncée par le chef de l’espionnage mauritanien il y a plus d’un mois en adressant une mise en garde aux directeurs régionaux. Beaucoup d’agents de police sont réputés pour leur appât de gain sur la voie publique, les postes frontaliers.
Une pratique devenue en quelques années un fléau national. Et le gouvernement a du mal à l’éradiquer. Même des proches du régime seraient impliqués dans des affaires de trafic de drogue et d’alcool. Ce qui s’est passé le 9 octobre dernier n’est pas une surprise pour les observateurs qui pointent une gouvernance corrompue.
Cette nouvelle affaire plombe les relations entre l’UE et la Mauritanie sur l’immigration illégale. Les observateurs rappellent que l’UE avait débloqué au moins plus de 200 millions d’euros pour la gestion des migrants et pour d’autres projets de développement dont une autoroute.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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