Comptes et mécomptes de politiques / Par Tijane BAL

Sur la BBC, des images (floues) du roi Felipe VI d’Espagne à Valence, prisonnier d’une foule révoltée et qui le signifie par des propos violents. Le service d’ordre est débordé. La scène dure de longues minutes et met en scène des victimes des dernières et impressionnantes inondations qui ont frappé l’Espagne.

Les quolibets ciblent peut-être encore davantage l’exécutif que le roi qui, en Espagne, ne gouverne pas. L’expression du mécontentement populaire face à l’inefficacité des gouvernants trouve dans la figure d’autorité incarnée par le roi un exutoire.

Un roi habillé comme Monsieur tout le Monde. On songe, quoi qu’on puisse penser par ailleurs de son auteur, à la formule de Macron: « un président doit être à portée d’engueulades ». Façon de dire que ceux qui incarnent l’autorité doivent rendre des comptes à ceux qui leur ont confié la charge publique. Puisse-t-il être entendu sous d’autres latitudes.

Il y a une cinquantaine d’années, l’Espagne croulait sous la férule du fascisme. Il y a près de 40 ans, la démocratie naissante avait failli sombrer sous les coups de boutoir d’un putschiste, le lieutenant- colonel Tejero. Le roi Juan Carlos, père de Felipe VI, contribua à préserver la démocratie. Son pays lui en sut gré. Il vrillera et dérivera des décennies plus tard dans des registres non directement politiques.

L’évolution de l’Espagne, comme celle du Portugal, pour citer des pays ayant interagi avec la politique africaine, est la preuve que la dictature et l’autoritarisme ne sont pas un destin.

 

 

 

 

Tijane BAL pour Kassataya.com

 

 

 

 

 

 

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