Le premier ministre mauritanien s’est déployé depuis sa prise de fonction à activer le levier du comité ministériel ou interministériel sur les inondations, les médicaments, la décentralisation. La liste est longue.
Ces réunions pour dégager des mécanismes de gestion des questions prioritaires du programme de Ould Ghazouani sont considérées par les observateurs comme de simples affichages médiatiques qui ressemblent fort à des gadgets politiques, de réunionites au regard du peu de résultats. Deux exemples illustrent bien cette gouvernance de faux semblants. En première ligne, les inondations que les Mauritaniens viennent de vivre.
L’OMVS (organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal qui regroupe outre la Mauritanie, le Sénégal, le Mali et la Guinée) et le service météorologique avaient lancé un cri d’alarme au moins un mois avant la crue du fleuve. La suite, des milliers de familles et de paysans sans abri ayant tout perdu, maisons, cultures et d’autres biens, le bétail. Et plus de deux semaines après cette catastrophe le ministre de l’Agriculture minimise les impacts sur ce secteur vital pour le pays. Et le président de tous les Mauritaniens a fait le choix de rester dans son palais sans venir voir les sinistrés.
L’autre exemple c’est sur les médicaments. C’est toujours la rhétorique de lutte contre les médicaments périmés ou contrefaits. Les leçons du covid19 n’ont pas été tirées pour une souveraineté sanitaire. Ould Diay poursuit la politique de dépendance vis à vis de l’approvisionnement des médicaments.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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