
Slate – Les fantômes, dans l’imaginaire populaire, sont souvent représentés comme des figures translucides ou vaporeuses, flottant dans l’air, avec des contours flous et indéfinis. Ils peuvent avoir une silhouette humaine, mais sans détails corporels précis, ou ressembler à une forme drapée. En 1863, George Cruikshank, caricaturiste et illustrateur des romans de Dickens, soulignait le fait que les fantômes ne sont jamais représentés nus. Mais alors, pourquoi?
L’image du fantôme vêtu d’un drap blanc, qui est en réalité un linceul, est toujours restée car elle suggère une continuité entre le cadavre et l’esprit. «Le principal rôle social du fantôme avant la période moderne était de transmettre un message aux vivants depuis l’au-delà; le lien avec les vêtements funéraires est donc logique», indique Shane McCorristine, maître de conférences en histoire culturelle, dans The Conversation.
Une question d’identification et de croyance
Pourtant, au milieu du XIXe siècle, alors que les premières recherches sur le spirituel se répandent dans le monde occidental, des personnes déclarent avoir vu des fantômes vêtus d’habits de tous les jours. Mais si le fantôme est une réalité objective, pourquoi devrait-il porter des vêtements ? Les «témoins» de ces apparitions habillent sûrement le fantôme via un processus inconscient. «Ainsi, nous voyons un fantôme dans sa tenue habituelle parce que c’est l’image mentale que nous avons de la personne», souligne le spécialiste.
Repéré sur The Conversation