Mauritanie : l’école républicaine chère à Ould Ghazouani entre le déficit et la désertion des enseignants 

La grande surprise de la rentrée du 7 octobre dernier est sans doute le déficit d’enseignants et notamment les enseignants de langue française sur fond de sureffectifs des classes sur tout le territoire. L’école républicaine fait face également à l’abandon de poste de milliers d’enseignants.

C’est la pire des rentrées scolaires depuis 2019 surtout pour les parents d’élèves face à la hausse des fournitures en plus de sureffectifs des classes qui les poussent à fuir le pays faute d’écoles privées condamnées à disparaître d’ici 2029 avec la réforme du système éducatif. Pour la première fois ce déficit d’enseignants est visible en particulier les enseignants de langue française qui vont également bientôt disparaitre.

En attendant ce sont les professeurs retraités qui viennent combler le déficit. Et comme le malheur ne vient jamais seul, pour la deuxième année consécutive de milliers d’enseignants abandonnent leurs postes. L’école républicaine chère à Ould Ghazouani va mal. La limitation des trois premières années du Fondamental exclusivement à l’école publique est une absurdité politique.

Cette offre à une partie seulement des écoliers mauritaniens ne répond pas aux exigences du développement du pays. Au contraire, elle porte atteinte à l’unité nationale et à la cohésion sociale. C’est un coup de pied au vivre ensemble. Au-delà c’est la qualité de l’enseignement qui est pointée du doigt par les observateurs.  

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 29 octobre 2024)

 

 

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