Mauritanie : la problématique du recrutement dans le service public dans le collimateur des observateurs 

Après le scandale du recrutement de médecins généralistes avec de faux diplômes, celui de l’abus de 100 professeurs universitaires défraie encore une fois la chronique. 

Cette violation au niveau des tests dans l’enseignement supérieur est révélatrice d’un système de fraudes dans le recrutement de la fonction publique. Que cela concerne les médecins généralistes ou des professeurs universitaires, le mal est le même c’est à dire le non –respect des spécialisations et la sélection des candidats.

C’est tout le modèle de recrutement qui est remis en cause. Ces dysfonctionnements relancent la crédibilité des commissions de concours et des diplômes. C’est un cercle vicieux qui aboutit à un système de favoritisme. Les grands perdants c’est la fonction publique dont l’image est de plus en plus ternie par la circulation de faux diplômes. Et les médecins confirmés et les professeurs d’université qui craignent pour leurs professions libérales.

Les grands gagnants ce sont les tricheurs qui réussissent à échapper les mailles du contrôle des concours et examens nationaux. La découverte de tous ces scandales sur le recrutement par le gouvernement de Ould Diay intervient dans un contexte de climat politique tendue par les manifestations à Nouakchott contre la réforme du système éducatif.