
Courrier international – À deux semaines de l’élection présidentielle américaine, le candidat républicain s’est mis en scène servant des frites dans un McDonald’s de Pennsylvanie. Objectif : dénoncer “un mensonge”, selon lui, de Kamala Harris, qui affirme avoir travaillé pour la célèbre enseigne de restauration rapide pendant ses études.
“Dimanche après-midi, l’ancien président Donald Trump a troqué son veston bleu pour un tablier à lanières jaunes”, notait ce dimanche 20 octobre The New York Times. Dans le restaurant McDonald’s de Feasterville, en Pennsylvanie, le candidat républicain est en effet passé en cuisine, une dizaine de minutes durant, sous l’œil des caméras. L’ex-président des États-Unis s’est installé derrière les friteuses avant de servir “quelques clients sélectionnés” au préalable, rapporte le journal local The Philadelphia Inquirer.
“Cette opération non rémunérée” revêt un double enjeu pour Donald Trump, analyse The New York Times dans un autre article. Il entendait dénoncer ce qu’il considère comme “un mensonge” de Kamala Harris, qui a affirmé à de nombreuses reprises avoir occupé un emploi étudiant chez McDonald’s dans les années 1980, lorsqu’elle était à l’université.
I worked at @McDonalds when I was a student, doing french fries and ice cream. There wasn't a family relying on me to pay the bills — but that's the reality for too many workers today. Proud to stand with @SEIU today for livable wages and a safe working environment. pic.twitter.com/essu9q63JF
— Kamala Harris (@KamalaHarris) June 14, 2019
Le camp Trump affirme que McDonald’s a démenti avoir eu Kamala Harris comme employée, mais ces affirmations n’ont pas pu être prouvées. Le site d’investigation Snopes, qui s’est penché sur le parcours de la candidate démocrate, n’a pas trouvé non plus de preuves du passage de la candidate démocrate par les cuisines de l’enseigne.
Au cœur de cette polémique, une question de stratégie politique. Le New York Times souligne que “si Kamala Harris a rappelé ce job étudiant, c’est pour mieux souligner ses origines modestes et se distinguer de Trump qui, issu d’une famille privilégiée, a commencé par travailler dans la société immobilière de son père.” Alors que les sondages sont extrêmement serrés entre les deux candidats à deux semaiens des élections, Donald Trump semble considérer cette anecdote comme “un enjeu majeur de la campagne”, analyse le Philadelphia Inquirer.
Source : Courrier international (France)
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