Les Mauritaniens ne savent plus où donner de la tête face à une rentrée scolaire mal préparée et très coûteuse : des établissements privés à l’arrêt, des sureffectifs des classes dans les établissements publics, des contestations des enseignants du public.
Autant de griefs des parents d’élèves et des enseignants qui résultent d’une réforme du système éducatif qui ne fait pas l’unanimité. L’une des conséquences visibles au-delà des frontières c’est l’installation de mauritaniens à Saint-Louis du Sénégal pour la scolarité de leurs enfants. Cette migration scolaire est révélatrice d’une réforme à plusieurs vitesses. C’est un coup dur à la loi d’orientation sur l’éducation.
La première conséquence touche le privé mauritanien exclu de l’enseignement fondamental au profit de l’école républicaine sur fond d’une dérogation discriminatoire de certaines écoles privées appelées à remplir des formalités pour continuer à enseigner. C’est l’école républicaine à double visage qui est pointée du doigt. Face à cette rentrée scolaire inédite, le gouvernement n’a plus le choix et devra revoir sa copie de la réforme et engager une concertation de tous les acteurs de l’éducation.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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