La situation dans la plupart des hôpitaux régionaux laisse à désirer faute d’une politique sanitaire efficace qui accorde plus de moyens à une capitale surpeuplée où règne l’insécurité. A titre d’exemples, les hôpitaux de Nouadhibou, de Boghé et de Kaédi avec un dénominateur commun le manque de suivi des équipements modernes pour les deux premiers.
En effet,l’hôpital de la capitale économique est confronté ces deux dernières années à des grèves des médecins des infirmiers et le personnel hospitalier qui perturbent le quotidien des habitants. Conséquence de la sourde oreille du ministère de la santé aux grévistes, des patients meurent dans la rue. La situation générale se dégrade de jour en jour au point qu’un député de la ville s’interroge sur le retard de l’application de la loi sur les attributions de la zone franche industrielle. Après cinq années de gouvernance de Ould Ghazouani, l’hôpital manque de moyens.
La grogne des médecins et des infirmiers semble ne pas porter les fruits. Et c’est toute la population qui souffre de cette négligence du ministère de la santé. La valse des titulaires depuis 2019 ne favorise pas l’application des réformes dans un secteur entre les mains du privé. L’hôpital de Boghé souffre également d’une mauvaise gestion du personnel qui fait ressortir depuis un an une charge de travail des médecins et des infirmiers et le petit personnel victime de licenciements abusifs.
Le collectif “Yellitare Rewbe Bogge” récemment vent debout contre cette situation pour manifester contre le départ inexpliqué du seul gynécologue. Ce qui entraîné des manquements au niveau des soins particulièrement pour les femmes et les enfants. La situation de l’hôpital de Kaédi est encore plus préoccupante. C’est le plus grand établissement de santé qui fait face à de nombreux défis. Depuis plus de deux ans, il ne dispose pas de radiologie fonctionnelle. Ce qui complique considérablement les diagnostics et les soins.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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