Plus de 400 000 enfants déplacés au Liban : le risque d’une “génération perdue”

Alors que les bombardements israéliens se poursuivent dans plusieurs régions du Liban, des centaines de milliers d’enfants ont dû fuir leurs foyers et n’ont aucun accès à l’éducation, a mis en garde un responsable onusien. De nombreuses écoles du pays ont fermé leurs portes ou été transformées en abris.

Courrier international  – Plus de 400 000 enfants ont été déplacés au Liban au cours des trois dernières semaines, a alerté, lundi 14 octobre, un haut responsable de l’Unicef, le Fonds des Nations unies pour l’enfance, mettant en garde contre une “génération perdue” dans ce petit pays aux prises avec de multiples crises et désormais en pleine guerre.

“Ce qui m’a frappé, c’est que cette guerre dure depuis trois semaines et qu’autant d’enfants ont été touchés”, a déploré Ted Chaiban, directeur exécutif de l’agence onusienne, cité par le quotidien panarabe Asharq Al-Awsat.

Déplacés au Liban : la situation au 11 octobre 2024.
Déplacés au Liban : la situation au 11 octobre 2024. SOURCES : « THE ECONOMIST », HAUT COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES POUR LES RÉFUGIÉS (UNHCR).

 

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié son offensive contre le Hezbollah, menant des raids dans le sud et l’est du pays ainsi que sur la banlieue sud de Beyrouth et certains quartiers de la capitale libanaise. Début octobre, l’armée israélienne a même lancé plusieurs incursions terrestres, faisant craindre une invasion similaire à celle de 1982.

Plusieurs centaines de milliers de personnes – un million, selon les autorités libanaises – ont ainsi dû fuir leurs foyers dans le sillage de cette escalade, alors que de nombreux enfants, déplacés ou pas, sont toujours privés d’éducation. Certains n’ont même pas effectué leur rentrée scolaire cette année.

“Les écoles publiques sont soit inaccessibles, soit endommagées en raison de la guerre, soit utilisées comme abris. La dernière chose dont ce pays a besoin, en plus de tout ce qu’il a déjà traversé, c’est le risque d’une génération perdue”, a regretté le responsable onusien.

L’école publique “gravement touchée”

 

Depuis 2019, le Liban est en proie à une crise financière et économique sans précédent, ayant propulsé le taux de pauvreté à près de 80 % de la population.

Si certaines écoles privées dans des régions jusqu’ici épargnées par le conflit continuent d’accueillir les élèves, le système scolaire public a été “gravement touché par la guerre”, alors qu’il accueille des centaines de milliers d’enfants, dont des réfugiés palestiniens et syriens, souligne Asharq Al-Awsat.

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Source : Courrier international (France)

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