Le meilleur des enseignants (PsL) nous encourage à rappeler, car le rappel est toujours bénéfique aux croyants. Certes, il faut d’emblée clarifier que je ne suis pas un expert sur l’éducation des enfants. Mais mon expérience en tant que certifiée en méthodologie et chef de projet informatique me pousse à donner un avis sur la stratégie et la vision d’un projet. Une stratégie qui ne prévoit pas une vision positive est une ruine de réflexion. Par conséquent, nos intellectuels, nos hommes politiques et nos scientifiques ne doivent pas confondre un projet politiquement vêtu d’une stratégie avec les fruits (valeurs) de ce dernier. Donc, on est tenté de poser la question suivante : Est-ce que ce sont les titres qui réfléchissent ou les cerveaux ?
On refuse et on va continuer à refuser de croire à certains mythes qui nous empêchent de réfléchir. Il me semble que le jour où les intellectuels et les hommes politiques africains comprendront que c’est le cerveau qui raisonne et qui se trompe et non les TITRES et les STATUTS, nous déclencherons notre sortie de l’impasse de l’ignorance. Nous ne cesserons pas de marteler que les intellectuels, les politiques et les citoyens lambdas doivent apprendre à réfléchir contre les cerveaux d’autrui sans émotions afin qu’on puisse progresser sur certains sujets qui freinent notre développement.
Un intellectuel doit être en mesure d’analyser en tenant compte de certaines exceptions et de prendre en considération d’autres critères pour ne pas commettre des erreurs d’incompatibilité.
Ceux qui ne savent pas différencier auront toujours ce que nous appelons les erreurs d’incompatibilités de types lors de la compilation des idées. Pour ne pas fausser nos analyses, il faut impérativement tenir compte de la différenciation de types. L’informatique rejetterait beaucoup d’analyses de certains journalistes, intellectuels, hommes politiques, lors de la phase de compilation. Ce qu’il faut revenir dans cette métaphore, c’est que la technologie numérique nous alerte souvent sur nos failles au niveau analytique.
Par conséquent, Henri Bergson a raison de dire : « l’œil ne perçoit que ce que l’esprit est prêt à comprendre » Donc, pour sortir de ces pièges, il faut continuellement inverser les yeux, les réflexions et les raisonnements.
Pour revenir au sujet des langues de notre pays, mon point de vue est le suivant : je suis un fervent défenseur de l’enseignement des langues nationales. Mais il ne faut pas être dupe pour comprendre que les stratégies et la méthodologie utilisées par nos gouvernants pour mettre en place ce projet n’est pas optimale et ne produit pas de valeurs. En conséquence, il s’agit là, donc, d’un projet sans vision sur le long terme qui impactera sur le devenir de nos enfants. Cette phase de test du projet produira encore plus de dégâts sur les enseignements de nos enfants.
On a déjà développé cet avis dans nos posts antérieurs et tout récemment sur certaines pages Facebook.
Il y a plein de pièges introduits dans ce projet, malgré son importance. Je pense que qui dit éducation nationale doit forcément convoquer des procédures et des programmes nationaux basés sur l’écosystème social et culturel des apprenants. C’est à partir de ces fondamentaux que l’enfant s’ouvre au reste du monde sans s’enfermer grâce au tremplin de sa langue nationale. C’est ça notre avis sur le projet d’éducation des langues nationales au pays des exceptions intraitables. Comprendra qui pourra, sachant qu’on est ouvert à un débat pour démontrer notre avis avec des scénarios concrets, sensés et mesurables.
