Pourquoi la France a tant de mal à parler ouvertement du racisme

Slate – «On a parfois l’impression que les Blancs auraient plus peur de se faire traiter de racistes que des conséquences du racisme en lui même.»

«Racisme», «racisé·e» ou «racial·e»: pourquoi ces mots sont-ils si difficiles à employer en France ? En politique, dans les médias ou dans nos conversations, leur usage a tendance à effrayer et provoquer des fins de non-recevoir. Pour analyser les biais historiques et sociétaux à l’œuvre derrière cette peur, Donia Ismail reçoit le journaliste et podcasteur Anas Daif, dans ce premier épisode de Je ne suis pas raciste, mais.

Cette difficulté à se confronter au sujet et au terme de racisme, Donia Ismail l’a constatée en personne, le jour où elle a assisté à une scène entre un homme blanc et un employé noir dans un café. Donia initie calmement une conversation, mais l’homme se braque: «Je continue de le vouvoyer et lui dit : “Vous vous rendez compte que c’est raciste ?” La prononciation de ce mot le plonge dans un état de panique. Il se met en colère, me demande de ne pas voir le racisme partout.»

On vous précise ici quelques définitions. «Racisé·e» désigne une personne non blanche qui subit le racisme. Dans ce contexte, la «race» n’est pas considérée comme biologique, mais elle est une construction sociale qui sert à exclure certaines catégories qui subissent le racisme. «Racial·e» est relatif à la «race sociale» et donc un terme légitime, utilisé en sociologie.

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Source : Slate (France)

 

 

 

 

 

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