Financial Afrik – La première journée du Forum Économique Sénégal-Mauritanie a marqué un tournant dans les relations économiques entre les deux pays. Au-delà des 800 participants qui ont afflué, cet événement témoigne d’une ambition commune : celle de renforcer l’intégration économique entre deux pays aux liens multi-séculaires comme a eu à le dire Leila Bouamatou, directrice générale de la Générale de Banque de Mauritanie (GBM).
En présence du président du réseau des parlementaires mauritaniens pour l’amitié entre les deux pays, les discussions ont révélé une vérité indéniable : l’environnement des affaires entre le Sénégal et la Mauritanie doit être approfondi et transformé pour libérer tout son potentiel. Il ne s’agit plus seulement de parler d’opportunités, mais d’agir ensemble pour créer un espace économique unifié, compétitif et résilient.
Le partenariat énergétique entre le Sénégal et la Mauritanie est un exemple frappant de cette ambition. Comme l’a souligné Birame Souley Diop, ministre sénégalais de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, ce partenariat va bien au-delà de la simple exploitation des ressources naturelles. Il s’inscrit dans une vision stratégique où le gaz et le pétrole, partagés de part et d’autre de la frontière, deviennent des leviers de transformation pour toute la région. Ce projet commun est porteur d’espoir, car il incarne la capacité de deux nations à transcender leurs différences pour construire un avenir partagé.
Mais le message de Diop ne s’adresse pas seulement aux deux nations. Il résonne à l’échelle régionale, évoquant la coopération multilatérale entre le Sénégal, la Mauritanie, et d’autres pays dans le cadre de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Cette institution, qui produit de l’électricité hydraulique pour la région, est la preuve que l’énergie, bien plus qu’une ressource économique, est un facteur de stabilité, de développement et de cohésion sociale.
Les enjeux de la transition énergétique et de l’exploitation durable des ressources ne peuvent être ignorés. L’objectif de produire et d’exporter une énergie bas carbone compétitive et durable doit être au cœur de cette nouvelle dynamique. Il ne s’agit plus simplement de produire de l’énergie, mais de transformer cette ressource en moteur de développement. La transition énergétique est donc bien plus qu’un défi environnemental : elle est la clé de voûte de l’intégration économique régionale.
Source : Financial Afrik
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