La concertation cette semaine à Nouakchott entre le gouvernement et les représentants du patronat mauritanien s’inscrit dans la volonté du président de Ould Ghazouani de faire des puissants acteurs économiques son principal cheval de bataille économique.
C’est le partenariat public-privé qui est pointé du doigt par les observateurs. Ould Ghazouani entend profiter du patronat pour régler en partie la question de l’eau et l’assainissement du pays notamment dans les régions confrontées chaque année à de graves inondations faisant des dégâts matériels et humains considérables. Et également l’agriculture pour la culture du riz dans la région du Trarza où des expériences en blé ont donné de bons résultats en 2023.
La concertation cette semaine entre le gouvernement et les représentants du patronat s’inscrit dans cette démarche de politique économique dans un contexte difficile mais plein d’espoir avec la prochaine production de gaz et de pétrole.
La Mauritanie reste toujours un pays endetté. L’ombre du FMI plane toujours sur les finances publiques. Ould Diay et le gouverneur de la Banque centrale ont intérêt à accorder leurs violons pour réguler le marché des changes au moment où l’ouguiya ne décolle toujours pas par rapport au dollar. L’Etat et les puissants acteurs économiques doivent corriger cette chute de la monnaie nationale. En favorisant les exportations notamment du minerai de fer, de l’or et du cuivre et des produits halieutiques. Après cinq ans de gouvernance, Ould Ghazouani poursuit sa politique des riches avec un saupoudrage social.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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