La lutte contre la corruption qui vient d’être engagée par Ould Diay constitue un véritable casse-tête après cinq années d’échec du président Ould Ghazouani.
Pour les observateurs, l’éradication de ce fléau qui ne date pas d’aujourd’hui, ne se limite pas à des rapports ou des comités de pilotage encore moins de simples voeux pieux comme le laisse apparaître le comité ministériel de la stratégie nationale de lutte contre la corruption. Parmi les nouveaux membres du comité technique figurent des représentants du secteur privé et de la société civile. Pour autant les observateurs s’interrogent sur l’indépendance de cette composition mixte et son efficacité contre la corruption des hommes politiques proches ou non du pouvoir.
Ce n’est pas étonnant que le chef de l’exécutif ait perdu son pari après cinq années de gouvernance. Sur la forme Ould Diay ne fait pas mieux que son prédécesseur en organisant des concertations avec le gouvernement, les collectivités locales pour dégager une stratégie efficace. Sur le fond, les rapports promis, la création d’un comité de pilotage technique ou de simples vœux pieux, ne suffisent pas pour éradiquer une maladie congénitale des élus de la République.
Les derniers évènements de l’enquête de la police judiciaire sur des rumeurs relatives à des propos d’actes illégaux derrière lesquels se cachent des affaires d’Etat des personnalités du régime de Ould Ghazouani impliquées dans des réseaux de trafic de drogue et d’alcool. Vu sous cette réalité, les Mauritaniens ne s’attendent pas à un Hara Kiri de Ould Diay et du procureur de la République pour mettre en prison une partie de la famille politique issue d’INSAV.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 21 septembre 2024)
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