Bamako sur le qui-vive après un double attentat terroriste

L'attaque a visé, mardi, les forces armées maliennes. Entre-temps, le calme est revenu mais les autorités ont renforcé la sécurité dans la capitale.

Deutsche Welle  – Selon un communiqué du ministère malien des transports, les activités ont repris mardi soir à l’aéroport international Modibo Keita Senou dont l’accès avait été bouclé au moment des combats entre les FAMa et les hommes armés du JNIM, le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans qui avaient investi les lieux.

Les cordons de sécurité placés autour des différents commissariats de police ainsi que de l’école de gendarmerie ont été maintenus avec le déploiement d’un nombre important de forces de défense et de sécurité pour sécuriser la zone.

Éviter les amalgames

De son côté, le général de division Oumar Diarra, chef d’Etat major général des armées, appelle les populations à ne pas tomber dans ce qu’il qualifie « d’amalgames » après le lynchage à mort d’un présumé djihadiste dont le corps a été brulé au niveau du monument de la Tour de l’Afrique de Bamako par une foule en colère :

« Si une situation se passe de cette façon, la première responsabilité incombe aux forces armées maliennes. Les personnes qui sont interpellées, nous les mettons à la disposition de la gendarmerie pour les besoins de l’enquête. Je veux quand même demander aux uns et aux autres d’éviter les amalgames. Parce que l’objectif de ces terroristes-là, c’est de nous mettre dos à dos en essayant de stigmatiser les gens ici et là. »

Le JNIM a diffusé hier après-midi sur ses réseaux sociaux des images de l’intérieur de la base 101 de l’armée de l’air et indique avoir détruit plusieurs aéronefs dont l’avion présidentiel. Une information confirmée par certaines sources. Mais aucun commentaire pour le moment à ce sujet du côté de l’Etat major des armées.

Renforcer la sécurité autour des camps

Pour Maciré Diop, journaliste et analyste défense et sécurité, le mode opératoire du groupe de soutien à l’islam et aux musulmans n’est pas surprenant : « On sait que généralement, c’est tôt le matin qu’ils agissent compte tenu de certaines spécificités », explique-t-il. « Très souvent, le camp, c’est très tôt le matin qu’ils agissent. Du coup, ils étudient, ils planifient. Voilà pourquoi j’estime que la sécurité doit être renforcée autour de ces camps, et peut-être même voir de quelle manière, on peut les éloigner de Bamako. »

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Mahamadou Kane

 

 

 

Source : Deutsche Welle (Allemagne)

 

 

 

 

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