Le démantèlement d’un réseau de trafic de cocaïne à Nouakchott et à Nouadhibou, cette semaine et l’existence d’un réseau de trafic d’alcool dans la capitale, sont autant de signaux alarmants considérés par les observateurs comme dangereux pour la société mauritanienne.
Ces trafics de produits prohibés inquiètent les observateurs pour plusieurs raisons. La première c’est l’ampleur de la contrebande. La deuxième, l’implication présumée d’importantes personnalités du régime de Ould Ghazouani et sans doute de son prédécesseur, est un secret de polichinelle. La Mauritanie serait un pays de transit de la drogue vers l’Europe et l’Afrique ces dernières années. A ce propos Interpole avait alerté les autorités mauritaniennes il y a quelques années.
Les Mauritaniens ne croient pas à un démantèlement du réseau encore moins à l’emprisonnement des vrais coupables sinon de personnes boucs émissaires pour protéger les caïds. Les citoyens ne sont pas dupes quand ils voient apparaître chaque année des villas somptueuses qui poussent comme des champignons à Nouakchott et des jeunes issus de ce milieu riche se pavanant dans des voitures luxueuses.
Les arrestations en cours sont considérées en trompe l’œil parce que c’est le régime qui est pointé du doigt. L’avant-dernière affaire de saisie d’alcool s’ajoute à ce grave trafic de cocaine faisant basculer le pays dans une spirale d’insécurité. Ce n’est pas étonnant que les jeunes à Nouakchott et à Nouadhibou s’adonnent à la drogue dure.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com
