En déclarant lors des débats sur la DPG de Ould Diay au parlement cette semaine à Nouakchott, le député du parti au pouvoir INSAF du Sud à Mbagne que ces compatriotes négro-africains du département ont l’impression de ne pas appartenir à la Mauritanie.
Ce sentiment d’être étranger dans son propre pays est partagé par les observateurs qui pointent un racisme d’Etat qui remonté aux premières heures de l’indépendance. Une politique discriminatoire poursuivie par tous les locataires du palais de Nouakchott de Mokhtar Ould Daddah à Ould Ghazouani.
En déclarant que les populations de Mbagne ont le sentiment d’être étrangers sur leur propre sol, le député du parti au pouvoir pointe du doigt les nombreuses frustrations de toute la communauté négro-africaine par rapport à leur accès aux hauts postes de responsabilité de l’Etat et leur absence dans le partage des richesses nationales, dans la hiérarchie de l’armée et des forces de sécurité, dans les centres de décision de l’Education nationale, dans les banques, le patronat. La liste est très longue.
Le manque de considération même des élus du parti pour des audiences du chef de l’Etat et des ministres, n’est pas en reste. C’est un cri du coeur partagé en grande partie par les négro-africains de la vallée, victimes du Grand effacement de l’Etat depuis la réforme foncière de 1983 qui légalise l’expropriation des terres agricoles par l’Etat au profit des investisseurs nationaux et étrangers..
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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