Le dialogue politique franc et inclusif lancé par Ould Diay est avant tout une initiative du pouvoir. Cette démarche unilatérale peut s’avérer très utile si les contours de telles assises nationales sont définis ensemble par les parties concernées dans un esprit de réformer principalement le système électoral, la justice et l’éducation.
C’est le sentiment des observateurs après la main tendue à tous les acteurs de la société mauritanienne dans sa diversité. Les chances de réussite d’un véritable dialogue politique sont minces si Ould Ghazouani ne tire pas les leçons des dialogues précédents biaisés dès le départ. Il ne devra pas se tenir à l’écart de cette initiative gouvernementale pour impulser une nouvelle dynamique du climat politique.
Ensuite les acteurs susmentionnés et le pouvoir devront définir ensemble les contours de cette concertation qui devra mettre carte sur table les questions qui fâchent qui tournent autour de la question d’intelligence nationale ou le passif humanitaire, l’officialisation des langues nationales (pulaar, soninké et ouolof).
En outre ces assises nationales devront aller dans un esprit de réformes fondamentales pour restaurer un Etat de droit, talon d’Achille de Ould Ghazouani depuis 2019, accusé de dérives autoritaires. La justice devra être au cœur de ce dialogue. De même une école républicaine juste qui passe par la révision de la loi d’orientation sur l’éducation qui exclut jusqu’ici les écoliers non arabophones. Les observateurs attendent finalement une rupture avec les méthodes du discours et une opposition plus combative et unie.
herif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 07 septembre 2024)
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