La visite du premier ministre espagnol à Nouakchott cette semaine, première étape d’un périple ouest-africain est un signal fort de l’Union Européenne pour lutter contre le flux de migrants illégaux.
La Mauritanie comme première étape d’une tournée africaine du premier ministre espagnol qui va le conduire en Gambie et au Sénégal, est hautement significative du fait qu’elle est un pays de transit des migrants clandestins ces dernières années. Avec le président mauritanien, les deux hommes sont tombés d’accord pour un programme de migration circulaire.
Désormais les Mauritaniens devront avoir un visa de travail dans les aéroports européens pour continuer leur voyage.L’Europe durcit ainsi sa législation pour faire aux candidats à l’immigration clandestine dans l’espace Shengen. Par ailleurs les observateurs pointent également que plusieurs embarcations vers les Iles Canaries partent de la Mauritanie. Parmi les candidats pour l’Europe figurent en première ligne des jeunes à la recherche d’un emploi. Ould Ghazouani en a fait son principal cheval de bataille d’ici 2029.
L’Europe va continuer ainsi à débloquer des millions d’euros pour endiguer l’afflux des migrants clandestins. Cette nouvelle politique européenne de l’immigration apparaît comme un chantage financier aux pays ouest-africains qui ont du mal à s’attaquer aux racines du mal, le chômage des jeunes et la corruption des gouvernants. Une mal gouvernance qui ne date pas aujourd’hui.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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