L’Australie s’inspire de la France et promet à ses employés le «droit à la déconnexion»

Entré en vigueur il y a sept ans dans l'Hexagone, le principe a fait des émules dans le monde entier.

En 2017, la France était le premier pays à introduire le «droit à la déconnexion» dans son code du travail. Ce principe permet aux travailleurs de ne plus être pénalisés s’ils refusent de répondre à des emails, appels ou textos professionnels en dehors de leurs horaires de boulot. Depuis le lundi 26 août, ce dispositif est entré en vigueur en Australie, indique le média en ligne Fast Company.

Pour les partisans de cette déconnexion, les courriels, messages et coups de fil professionnels tendent à empiéter sur la vie personnelle, surtout depuis la pandémie de Covid-19, avec laquelle la généralisation du télétravail a brouillé les frontières entre la maison et le bureau. Selon John Hopkins, professeur associé à l’Université de technologie de Swinburne, située à Melbourne (Australie), ce phénomène est devenu la norme, avec des contacts professionnels maintenant omniprésents, même pendant les vacances.

Un cadre enfin délimité

 

D’après une enquête du Centre du travail du futur de l’Australia Institute (groupe de réflexion dédiée à la politique publique dans le pays), les Australiens ont effectué en moyenne 281 heures supplémentaires non rémunérées en 2023, ce qui représente une valeur monétaire estimée à 130 milliards de dollars australiens (près de 80 milliards d’euros). La nouvelle loi vise à freiner cette tendance et place l’Australie parmi une vingtaine d’autres pays, tels que la Belgique, la Corée du Sud ou encore plus récemment le Mexique, qui ont adopté des législations similaires.

Néanmoins, des exceptions sont prévues pour les urgences ou les emplois avec des horaires irréguliers. Les employeurs peuvent alors contacter les salariés, qui ne peuvent refuser de répondre, uniquement si cela est raisonnable. La Commission du travail équitable (Fair Work Commission), l’arbitre industriel de l’Australie, sera chargée de déterminer la légitimité des refus de réponse et pourra infliger des amendes ou une ordonnance de cessation et d’abstention (une demande officielle et juridique pour inciter à arrêter d’agir de la sorte) en cas de non-respect de la loi.

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Repéré sur Fast Company

Alice Belkacem

Source : Korii Slate (France)

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