Un astronaute fait en ce moment du ciment dans l’espace

Le BTP lunaire est un secteur d'avenir. Mais avant d'imaginer de larges projets immobiliers, il faut des matériaux de construction solides et durables.

Korii Slate – Vous imaginiez qu’à bord de la Station spatiale internationale (ISS) on faisait des expériences compliquées sur l’antimatière ou de mystérieux artefacts extraterrestres? Pas du tout. Enfin, peut-être. Mais en ce moment, sur l’ISS, on fait du ciment, comme nous l’explique Futurism, parce que l’espace c’est bien joli, mais l’immobilier c’est sérieux.

L’astronaute de la NASA Matthew Dominick a commencé une série d’expériences visant à effectuer des mélanges de ciment avec une matière qui s’apparente au sol lunaire. L’objectif, dit le communiqué de presse de l’agence spatiale américaine, est de tester la viabilité de ces mélanges dans la perspective de construire les fondations d’une base lunaire.

Matthew Dominick est donc depuis peu occupé à remplir des sacs de ce mélange de ciment liquide, de fausse terre lunaire et d’autres ingrédients non dévoilés, les mettre dans un réfrigérateur spécial et attendre de pouvoir les expédier sur Terre où ils seront analysés. La solidité de ce «béton cosmique» dépendra du comportement du gaz dans ce mélange qui aura été influencé par les conditions de microgravité sur l’ISS. Si ça tient sur l’ISS, ça devrait tenir sur la Lune.

Ce n’est pas la première fois que la Station spatiale internationale est le théâtre d’activités «mortier de ciment». En 2019, des essais similaires avaient été conduits à bord de l’ISS et les résultats avait été mitigés. Si le ciment conçu dans des conditions de microgravité semblait relativement homogène, il contenait des bulles de gaz qui pouvait le rendre poreux. L’inclusion d’une matière proche de la régolithe lunaire pourrait donner de meilleurs résultats.

Et sur cette pierre, je bâtirai ma base lunaire

 

C’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que l’on envisage de bâtir un édifice en dehors de notre atmosphère. Il faut donc se poser des questions logistiques inédites et choisir entre déplacer un bâtiment clé en main sur place ou l’édifier avec des matériaux trouvés sur place. Cette seconde solution, plus économique, semble être privilégiée par la NASA.

Cette manière d’appréhender la construction et la maintenance d’équipements dans l’espace semble être pour la NASA un nouveau paradigme. Le même communiqué évoquait le travail de Jeanette Epps, astronaute et ingénieure de la NASA, qui travaille sur le contrôle de bras robotiques capables d’effectuer des tâches de construction loin du confort de notre atmosphère.

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Repéré sur Futurism

 

 

 

André Masson

 

 

Source : Korii Slate (France)

 

 

 

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